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Cinema Indien

Le cinéma est né sous le signe de l'Inde. Les frères Lumière ont organisé leur première projection publique au "Salon Indien" du Grand Café à Paris. Quelques mois plus tard, leur assistant, Marius Sestier, organisait à Bombay (Mumbai) au Watson's Hotel, une séance de projection de quelques unes des oeuvres des frères Lumière parmi laquelle "l'arrivée du train en Gare de La Ciotat" qui était particulièrement appréciée par le public indien. Le journal "Times of India" invitait ses lecteurs à aller découvrir cette "merveille du siècle". Il aura fallu attendre l'année 1913 pour voir le premier film indien...

Le 3 mai 1913, D.G. Phalke sorti le premier long métrage indien muet sous titré en hindi et anglais qui s'intitula Raja Harischandra et qui connu un vif succès. Ce fut le début de l'industrie du cinéma indien.
Ce n'est qu'en 1919 que l'Inde du sud connu le premier film tamoul réalisé par Nataraja Mudaliar : Keechaka Vadham.

Dans les années 20, on recense environ 18 films avec de nouveaux réalisateurs et de nouvelles compagnies : Dhiren Ganguly (England Returned), Baburao Painter (Savkari Pash), Suchet Singh (Sakuntala), Chandulal Shah (Guna Sundari), Ardershir Israni et V. Santharam.

L'avènement de la parole dans le cinéma indien fut une chose fabuleuse et avait complètement bouleversé cette industrie. Le premier film avec parole qui s'intitula Alam Ara, sorti le 14 mars 1931 au "Majestic Cinema" de Bombay. Ce film fut produit par la compagnie "Imperial film" sous la direction de Ardershir Irani. Parallèlment, le Bengal connut son premier film parlé, Jumai Shasthi ainsi que le Tamilnadu avec Kalidass.

Dans les années 30, le cinéma indien est axé sur les thèmes sociaux et les grandes épopées hindous. Pour la première fois en Inde, Ardeshir Irani tenta le cinéma en couleur en 1937 avec le film Kisan Kanya. Cette décennie connu également l'arrivée du cinéma parlé dans d'autres états de l'Inde.

Le premier festival du cinéma en Inde se déroula à Bombay en 1952. Le film de Satyajit Ray Pather Panchali connu un vif succès. Il fut reconnu à Cannes et reçu la palme du meilleur documentaire sur la scène international. Suivirent plusieurs autres récompenses au niveau national et international.

Les années 60 sont marquées par l'arrivée d'un noouveau courant le "nouveau cinéma". C'est un cinéma avec une pensée humaniste. Les précurseurs de ce mouvement sont les cinéastes : Satyajit Ray, Ritwik Ghatak, et Mrinal Sen.
Considéré comme le meilleur cinéaste de l'Inde à cette époque, le bengali Satyajit Rai avait réalisé 30 films et 5 documentaires qui accompagnent ses spectateurs dans un cinéma réaliste reprennant des thèmes ruraux et urbaines de l'Inde. Parmis ses oeuvres célèbres, on peut citer : Pather Panchali, Apur Sansar, Charulata, Jalsaychar, Goopy Gyre Bagha Byre, Seemadha, Jana Aranya, Ashani Sanket et Agartuk. Il présenta ses films à tous les festivals internationaux où il remporta un grand nombre de récompenses.
Un autre groupe de cinéastes émergea avec le courant du cinéma d'art : Shyan Benegal, Budhdev Basu, Mani Kaul, Kumar Shahani et Basu Battacharya.

Dans les années 70, on assista à des films d'action où la revanche était le thème principal.

C'était dans les années 80 que le cinéma commercial frappa de son plein gré à la fois dans les studios de Bombay mais également ailleurs comme dans le Sud au Tamil Nadu et au Kerala. Parmis les"big hits" de ces années et du début des années 90, on peut citer : Mr India, Tezaab, Qayamat Se Qayamat Tak, Qurbani, Main Pyar Kiya, Chandni, Tridev, Hum, Ghayal, Saudagar, Rakhwals, Jo Jeeta Wohi Sikander, Hum Hzin Rahi Pyarke, Baazigar, Aaina, Yeh Dillagi, Hum Apke Hain Kaun, Raja, Rangeela...

En ce qui concerne la qualité des réalisations, c'est la plupart du temps le même scénario que l'on pourrait comparer à une comédie musicale. Il s'agit d'une histoire d'amour entre un homme et une femme qui rencontreront plusieurs péripéties dans leur union où se mêlent humour, musique, danse et combats. C'est le "masala" (sauce) d'un bon film commercial indien apprécié du public.

Les films indiens sont aussi traduits dans les langues régionales et sont aussi exportés là où la communauté indienne est présente : les Etats-Unis, l'Angleterre, le Canada voire même dans nombreux pays d'Asie Pacifique, du Moyen Orient et d'Afrique.

Le seul film qui a été récompensé aux oscars et à Cannes (Caméra d'Or au Festival international du film de Cannes 1988), Nomination aux Oscars 1989 (meilleur film étranger) est Salam Bombay (1988) de Mira Nair, qui retrace l'errance d'un jeune garçon venu d'un village dans la ville de Bombay.

Bollywood est le surnom donné à l'industrie cinématographique indienne de langue hindi. Le terme Bollywood est une contraction de Bombay et de Hollywood. Ce serait plutôt dans la capitale de l'Inde New-Delhi, que doivent normalement être concentré les studios indiennes (où l'on parle hindi). Et non, on a choisi Mumbai (Bombay) pour des raisons historiques (1ère diffusion) et parce qu'il s'agit de la capitale économique. Il existe d'autres cinémas régionaux comme Kollywood qui désigne le cinéma tamoul (Tamilnadou) ou Tollywood pour le cinéma de langue télougou. Au Pakistan, on emploie le terme Lollywood.

Les grands noms du cinéma indien sont en tant qu'acteur, Amithab Bachchan surnommé "Big B", Aamir Khan, Sharukh Khan, Salman Khan (attention, ces 3 Khan ne sont pas de la même famille!!!), Akshay Kumar, Hritik Roshan. Quand aux actrices, on peut citer Sridevi, Maduri Dixit, Kajol, Rani Mukherjee, Aishwarya Rai, Raveena Tandon, Sushmita Sen ...